C'est ici, dans la banlieue
grenobloise, à Saint Martin d'Hères que tu as vu le jour. Après toute
une nuit d'angoisse, où tu as failli perdre la vie, nous avons été si
heureux de te chérir le 8 juillet 1975 à 8 heures du matin.
En début de page, la plus belle
vue de Grenoble, que nous ayons pu prendre et que l'on retrouve sur les
cartes postales.
Ville qui attire les touristes
allant skier sur ces belles montagnes que tu aimais tant.
Ville où tu as passé ton
enfance.
Nous habitons
un des immeubles qui hébergeait la presse lors des jeux olympiques d'hiver de
1968
Le domaine universitaire de
Grenoble
Un
bâtiment où tu as suivi
des cours de médecine
Un
bâtiment où tu étais en
cours de biologie.
J'avais pris ces photos afin que tu puisses les
montrer à tes amis
lorsque tu étais aux États-Unis.
La bibliothèque universitaire
Pour tes
études, tu pars tout d'abord aux Etats Unis, à Berkeley
suivre ta maitrise de biologie. Puis c'est à Paris que tu
continues ton DEA . Ta thèse, tu la prépareras dans un
laboratoire de Nice, que j'aimais tant, mais qui me laisse un goût amer désormais,.
Capitale
de la côte d'azur,
Ville baignée
de soleil
Ville qui m'a
volé ma fille
C'est à la
rentrée de 1998, de retour de Berkeley, que tu viens t'installer à Nice.
Le laboratoire où tu travailles se trouve ici,
pourtant tu dois cette
année faire des allers-retours vers Paris,
étant inscrite au DEA de
Paris.
Tu aimes beaucoup la capitale, cela ne t'ennuie pas.
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Le
port de Nice |
Nice
vu du mont Borron |
Tu
trouves une chambre à louer, tout d'abord.
Cela ne durera que
15 jours environ.
Tu t'installes ensuite avec une copine avenue Borriglione.
Le laboratoire se trouve, encore, près de
l'université.
Plusieurs mois passés dans cet appartement.
Ta copine terminait ses études.
L'appartement devenait trop
grand et trop cher pour toi seule.
Le laboratoire s'installait
avenue Valombrose.
Te voilà à la recherche d'un nouvel
appartement.
Tu hésites.
Tu souhaites une ligne de bus directe pour te
rendre au laboratoire,
tu es attirée par le charme du vieux
Nice,
et c'est en novembre 1999 que nous descendons à Nice,
pour commencer une partie des travaux de rénovation du petit F1
perché sous les toits, rue de la Préfecture.
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Le
cours Saleya |
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Le
marché du cours Saleya |
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Le
palais de justice de nuit |
Le
quai des Etats-Unis |
Le
quai des Etats Unis qui relie le bord de mer au vieux Nice.
Combien de fois sommes nous passés dans ce quartier,
tout près
de chez Véronique.
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Rue
de la préfecture, de jour et de nuit, sous la pluie |
Nous
avons pris des photos, afin de ne jamais oublier ce
quartier, ce petit nid que Véronique avait si bien décoré,
où elle aimait vivre.
Ta plante n'aime pas le climat d'ici, ma Véro.
Tu
passais beaucoup de temps à "chercher" et je me
souviens t'avoir entendue me dire "je suis mal à
l'aise d'être chercheur en bonne santé, alors que l'on côtoie
ici des malades cancéreux". Tu faisais de la
recherche sur le cancer. Nous ne pouvons qu'espérer que
les recherches que tu as faites puissent un jour,
ajoutées aux milliers d'autres, aboutir, pour ces malades,
pour qui tu ne peux plus travailler.
Le laboratoire
t'a rendu hommage : la salle de réunion porte ton nom, ma
biche
Tes
recherches, tes expériences, tes résultats, tout était classé.
Tout est resté au labo, pour la recherche.
Mais nous avons ta thèse que tu étais sur le point de
soutenir.
Le fruit de ton travail, ma Véro.
Tu
avais, début 2002 pris l'habitude de t'entraîner à la course
à pied, avec ton copain, dans le but de courir les 10 kilomètres
du semi-marathon d'avril.
Cette course a été
ton dernier "plaisir" sportif.
Tu n'as même pas pu en
savourer les photos, arrivées trop tard.
Le semi-marathon ayant
eu lieu le 12 avril, 10 jours seulement avant ta disparition.
Nous avons voulu te rendre hommage, en 2003, en courant
Papa et moi, soutenus par ton copain, le 3 kilomètres.
J'avais tout contre
moi, ton dossard de l'année dernière, qui m'a permis de ne pas
m'écrouler.
Tes
collègues du laboratoire t'ont rendu hommage à la cathédrale
Sainte-Réparate, dans le quartier du vieux Nice, tout près de
ton immeuble.
Une de tes collègues est organiste.
Elle a joué
pour toi ce jeudi 2 mai 2002.
En novembre 2002 que nous avons réussi à retourner
dans ton quartier
Nous avons déposé un bouquet de fleur devant la porte de
l'immeuble où tu habitait
Nous avons lancé des ballons vers ton balcon, dans ta rue, à
Nice.
Et nous avons jeté des roses à la mer là où tu t'entrainais
pour le semi marathon.
En
avril 2003, cela faisait un an que tu étais partie,
nous avons déposé
un bouquet qui a vite été enlevé . Par qui ?
Depuis,
nous évitons de nous rendre à Nice.
Nous
gardons un goût amer,